03 Avril 2018
Entre deux grèves, nous avons quitté l’Europe pour rejoindre le Québec. Car, au cas où vous ne le sauriez pas, les Français ont élevé à leur paroxysme l’art de faire la grève. Cet art est tel que notre réputation à l’étranger n’est plus à faire.
Il était bon d’être attendus.
Hébergés dans un manoir incroyable à deux heures de Montréal, nous avons fêté nos retrouvailles avec l’impression de retrouver une famille attentive et aimante qui nous attendait.
Comme si nous déambulions dans un décor de film, nous pouvions imaginer être dans un jeu Cluédo. Nous guettions quelques fantômes plus ou moins aimables ou cherchions à apercevoir l’ombre de quelques sorcières… Effets du décalage horaire ou ?
Quelques jours plus tard, nous sommes arrivés à Rimouski
Quelques jours plus tard, nous sommes arrivés à Rimouski après avoir laissé passer une tempête évoluant sur la Gaspésie (routes fermées et alertes diffusées). Dixit les autochtones, il est exceptionnel d’avoir des phénomènes de ce genre à cette période. Depuis notre arrivée au Québec, nous sommes à nouveau en hiver.
Toujours logés par « la famille », nous découvrons un paysage spectaculaire de neige comme nous n’en n’avions pas vu depuis très longtemps ; magique.
Notre première escapade fut pour aller voir Adélie. Quelques inquiétudes nous titillaient quant à la possibilité d’accéder à la marina. Enfin, nous avons retrouvé « la bête », mais personne dans les locaux.
Sans doute nous faudra-t-il attendre quelques jours pour pouvoir vivre à bord ! Réfugiés climatiques momentanés, nous prenons nos quartiers sous la bienveillance de la maisonnée.
Nos hôtes nous ont fait une grande surprise, un dîner où le met de choix était le fameux crabe des neiges.
C’est un met d’une subtilité et d’un raffinement qui ferait se pâmer le meilleur des palais. Uniquement cuit à l’eau salée, il n’y a que les pattes qui se mangent, accompagnées d’un beurre vinaigré. L’excellence !
Grand merci à eux, notre reconnaissance est immense et sincère.
Cette bestiole est une espèce de crabes de la famille des Oregoniidae. Il est possible de le pêcher du mois d’avril jusqu’au mois de juin dans les profondeurs du golfe et du fleuve St-Laurent. C’est une bénédiction pour les professionnels qui peuvent remplir les caisses grâce à lui. Il est exporté jusqu’au Japon.